Force du vent et rendements
La vitesse du vent dépend de facteurs qu'il est important de connaître car la puissance d'une éolienne est proportionnelle à cette vitesse. Des composantes locales peuvent influer : par exemple, le vent s'accélère sur les pentes et d'une année sur l'autre et d'une saison à l'autre il peut y avoir des variations.
Les éoliennes doivent être en permanence face au vent pour produire l'énergie maximum. Cela peut se faire soit par un gouvernail situé à l'arrière ou un "servomoteur" (une girouette détermine la direction du vent et envoie un signal à un moteur assurant l'orientation).
En 1926, l'Allemand Betz a montré que, compte tenu du vent que l'éolienne laisse inévitablement passer, on ne peut récupérer que 60% environ de l'énergie reçue.
De plus, l'éolienne ne démarre qu'à partir d'une certaine vitesse du vent (3 à 5 m par seconde) et elle s'arrête pour ne pas s'emballer en cas de trop grand vent.
Et il est clair que plus le vent sera irrégulier en intensité, en direction, plus le rendement de l'éolienne sera faible. Au total, le rendement est de 12 à 30% par rapport à l'énergie initiale du vent.
Bilan énergétique d'une éolienne
La mise en exploitation d'une turbine de 1 MW installée sur un site éolien moyen évite un rejet annuel de 2 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) si l'électricité produite était émise par des centrales électriques au charbon (Association danoise de l'industrie éolienne, 2003).
Afin de bien analyser l'intérêt de l'énergie éolienne, on prend en compte, dans l'ensemble des maillons de la chaîne, l'énergie et les matériaux nécessaires à la fabrication et au démentelement d'une éolienne, afin de s'assurer que son bilan énergie produite - énergie consommée est intéressant. On étudie ainsi le cycle de vie des éoliennes.
Or, selon l'association danoise de l'industrie éolienne, une éolienne moderne produit, en seulement deux à trois mois, toute l'énergie consommée pour sa réalisation.
Une éolienne de 2,5 MW, avec une durée de vie d'environ 20 ans dans des conditions normales d'exploitation peut produire jusqu'à 3 000 MW par an, ce qui correspond à la consommation d'environ de 1 000 à 3 000 foyers (suivant leur consommation) pendant un an.
Mise en application
On distingue le "petit éolien" (éolienne de quelques dizaines de watts à quelques KW) desservant des pompages d'eau ou l'électrification de sites isolés qui reste marginal et les puissantes éoliennes (50 KW à 3 MW) raccordées aux réseaux électriques et qui se développent de plus en plus. Ces dernières se retrouvent généralement regroupées en batteries, on parle alors de parc éolien, de ferme éolienne ou de centrale éolienne.
Les détracteurs des éoliennes dans les pays industrialisés avancent souvent le fait qu'elles polluent le paysage, sont bruyantes et ont une production insuffisante pour couvrir les besoins énergétiques. Ces arguments ne sont pas totalement infondés mais il faut approcher l'énergie éolienne comme une source d'énergie nouvelle, en évolution et complémentaire des autres modes de production. Pour les désagréments qu'elle entraîne, ils relèvent bien souvent d'un point de vue subjectif qui mériterait d'être confronté aux autres solutions : centrale thermique, nucléaire, barrage... Dont les conséquences sur notre cadre de vie sont nettement plus sérieux.
Etat de l'éolien
Dans le monde
En 2005, le monde a produit 98,4 Twh d'électricité issue de l'énergie éolienne, ce qui représente 0,5% de l'électricité produite et 3% de l'électricité produite issue d'énergie renouvelable selon l'inventaire annuel de la filière électricité "verte" dans le monde dressé par EDF et Observ'ER.
En Europe
En 2005, l'Europe possédait une puissance installée de 40 518 Mw selon l'observatoire EurObserv'ER. L'Espagne est redevenue le second marché de l'Union Européenne derrière l'Allemagne qui dispose d'une puissance installée de 18 427,5 Mw. Le livre blanc de la Commission européenne a pour objectif une puissance installée de 70 000 Mw en 2010.
En France