Une céphalée est une douleur ressentie au niveau d’extrémité de l’extrémité céphalique, c’est-à-dire communément du crâne.
Une céphalée est le plus souvent un symptôme fréquent et banal. Il est alors sans gravité et passager. Cependant, il peut parfois traduire une maladie sous-jacente.
Quelques causes de céphalées non banales qui imposent une prise en charge médicale :
Migraines :
Poussées graves d’hypertension artérielle ;
Algies vasculaires de la face (voir Algies vasculaires de la face) ;
Traumatisme crânien grave (hématomes sous-dural et extra-dural, hémorragie méningée...) ;
Céphalées associées aux affections des vaisseaux sanguins (malformation vasculaire, AVC (voir Accidents vasculaires cérébraux), hémorragie méningée, maladie de Horton) ;
Prise de certains médicaments, substances toxiques ou drogues ;
Processus expansifs intracérébraux (tumeur, abcès) ;
Céphalées liées à une anomalie du métabolisme : anémie ou polyglobulie ;
Céphalées liées à une affection des os du crâne, cervicale (cou), ophtalmologique (oeil), ORL et stomatologique ou bucco-dentaire.
[?] Liste pédagogique des pathologies
1) Les céphalées de tension
La douleur est souvent lancinante, sans localisation précise, d’intensité modérée, non pulsatile (c’est-à-dire sans sensation de battements suivant ceux du coeur). Elle donne en général la sensation d’une pesanteur ou d’un serrement. Elle prédomine souvent en fin de journée, peut être épisodique ou permanente. Elle peut s'accompagner d'une sensation de tension musculaire autour du crâne ou au niveau de la nuque. Cette douleur peut accompagner un état dépressif ou anxieux, mais pas obligatoirement.
2) Les céphalées secondaires
Elle concerne une affection ORL (sinusite), stomatologique ou ophtalmologique (glaucome), ainsi qu’un traumatisme crânien ou des plaies de la face ou du cuir chevelu doivent être recherchées. Il existe toujours des signes locaux (au niveau de la zone souffrante) qui orientent vers de telles affections, le plus souvent banales : un mal de tête isolé ou de type migraineux ne doit jamais fair penser d’emblée à une cause locale et mérite, avant toute consultation chez un spécialiste ou un examen complémentaire, un examen médical auprès du médecin généraliste.
3) L'artérite temporale (maladie de Horton)
Elle touche les personnes âgées qui se plaignent de céphalées. L'artère temporale est visible, douloureuse, dure et augmentée de volume. L'état général est altéré, et des douleurs articulaires aux épaules et hanches sont souvent associés (douleurs des ceintures), voire des signes ophtalmologiques (réduction du champ visuel voire perte complète de la vision d’un oeil) en cas de complications. Le diagnostic est évoqué devant l’augmentation importante de la vitesse de sédimentation (VS), marqueur d’une inflammation majeure. Le risque de thrombose de l'artère ophtalmique est important et impose la prise en urgence de corticoïdes. Le diagnostic est confirmé par un prélèvement de l'artère temporale (à distance, car il ne doit pas retarder la prise de corticoïdes, ce qui pourrait provoquer une cécité définitive d’un oeil).
4) L'insuffisance circulatoire cérébrale (ICC)
L'insuffisance circulatoire cérébrale carotidienne (artères cérébrales en avant du cou) se traduit par des céphalées frontales ou fronto-pariétales (en avant et sur le dessus de la tête) siégeant du côté de l'artère rétrécie, avec parfois un souffle de l’artère carotide audible à l'auscultation au niveau du cou et des épisodes neurologiques déficitaires transitoires (trouble de parole régressif par exemple), troubles de la sensibilité et de la motricité...
Une échographie doppler et l’artériographie de l’artère carotide permettent de confirmer le diagnostic. Une intervention chirurgicale est souvent possible. L’aspirine est le médicament de choix, avant et après l’opération, pour réduire le risque d’aggravation ou de complication.
L'insuffisance circulatoire cérébrale vertébro-basilaire (artères cérébrales en arrière du cou) se traduit par des céphalées postérieures, parfois déclenchées par des mouvements du cou et s'accompagnant de signes d'insuffisance vertébro-basilaire : vertiges, troubles ophtalmologiques (réduction champ visuel du côté gauche ou droit ou bilatéral, trouble de la sensibilité et de la coordination), syndrome de Claude Bernard Horner.
Dr .H.nasro