delich Admin
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| Sujet: En Suède, huit étages de logements sociaux en bois Dim 2 Nov - 23:09 | |
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L'opération Limnologen, de 194 logements répartis sur 4 immeubles, construits à Växjö a utilisé un système constructif ayant vocation à être déployé à une plus grande échelle dans d'autres programmes du pays. Tour des bâtiments en images.
Suède : huit étages de logements sociaux en bois L’opération Limnologen, de 194 logements répartis sur 4 immeubles, construits à Växjö a été réalisée par un opérateur privé. Néanmoins, la mairie, propriétaire des terrains, a été fortement impliquée dans le développement de cet aménagement, qui a également mobilisé le département de travaux publics et d’architecture structurelle de l’université locale : le système constructif et les ressources employées ont vocation à être utilisées sur une plus grande échelle dans d’autres programmes du pays.
Un des quatre immeubles de logements Avec leurs huit étages, les quatre plus hauts immeubles en bois de Suède. Hormis le rez-de-chaussée et les fondations réalisés en béton, les planchers et les murs de refend des étages sont entièrement constitués de panneaux en bois massifs formés de plusieurs couches de pin croisées et collées. Les cages d’ascenseurs, souvent réalisées en béton armé pour améliorer la stabilité du bâtiment, ont également été construites en bois. Le système constructif utilisé est très semblable aux panneaux KLH développés ces dernières années en Autriche. S’il apporte la rapidité de montage propre à la filière sèche, il impose aussi des contraintes qui se répercutent sur les phases d’études, plus longues que sur des projets de logements utilisant des méthodes dites traditionnelles. Il est nécessaire de déterminer précisément les besoins en logements car le principe structurel repose sur des panneaux de refends placés selon des intervalles réguliers qu’il n’est pas possible de modifier une fois posés. Pas question de déplacer les cloisons de BA13 pour transformer le F3 en F5, ni même de percer une porte dans la paroi. Il faut donc évaluer le nombre de lots réservés au primo-accédants, aux foyers plus aisés disposant de moyens leur permettant l’occupation de surfaces plus grandes.
Panneau de construction La firme Martinson, qui fabrique l’ensemble des panneaux de construction de l’opération Limnologen, est située à 1 200 kilomètres au nord de Växjö. Le transport en camion sur de telles distances grève bien entendu le bilan carbone de la construction, mais pose aussi des problèmes de logistique pure : « Que faire si le véhicule est pris dans un accident qui détruit tout ou partie de ses panneaux ? », interroge Erik Serrano, coordinateur des études de suivi de chantier pour l’université de Växjö. « De plus, pour améliorer le rendement lors du transport, un nombre de panneaux maximal est monté sur le camion, ce qui rendrait l’accident encore plus dommageable pour le déroulement du chantier. Les refends, dont chacun a sa spécificité au niveau préfabrication (place des réservations pour les portes, etc.) sont mis en œuvre selon un ordre précis qui ne peut pas être modifié, en partant d’un côté à l’autre du bâtiment et étage après étage. Il serait donc impossible d’avancer le chantier tant que l’on n’aurait pas fabriqué à nouveau les panneaux qui ont été détruits ». Ce scénario catastrophe pousse à l’implantation d’usines plus proches des sites de constructions.
Optimisation de la préfabrication D’autres remarques portent sur l’optimisation de la préfabrication, qui pourrait être plus poussée et intégrer dès le départ les différents réseaux : eau, électricité, communication, etc. Pour ce chantier utilisant des techniques inhabituelles, l’entreprise générale chargée de la réalisation a préféré limiter les aléas. Seuls les réseaux de chauffage par le sol ont été engravés dans les planchers bas des appartements, les autres étant posés après la mise en place des éléments structurels. Les renforts d’isolation nécessaires pourraient eux aussi être posés en usine. « Des compléments ont été installés après la pose en partie haute des plancher, obligeant les ouvriers à travailler dans des positions pas idéales du point de vue de l’ergonomie ou de l’efficacité. Le tout se traduisant par un ralentissement du chantier », remarque Erik Serrano. Le gain de temps est une priorité dans ces constructions ayant recours à la filière sèche, car ils signifient aussi une moindre immobilisation du matériel de chantier et de la main d’œuvre, et conséquemment du coût. Partis à la recherche du temps perdu, les doctorants de l’université qui suivent le projet imaginent des méthodes qui permettraient d’accélérer le mouvement.
IntérieurComme dans toute la Suède, les logements sont livrés complètement équipés : les meubles de cuisine sont entièrement en place, de même que la salle de bains et la décoration intérieure. Les murs sont recouverts de plaques de plâtre peintes et les sols en parquet. |
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