En ce jour du 11 Septembre 2001L’expression attentats du 11 septembre 2001 (abréviations : 11/9, 11 septembre ou 11-Septembre et, en anglais, 9/11) désigne une série d’évènements qui ont eu lieu dans le nord-est des États-Unis le mardi 11 septembre 2001 : trois avions commerciaux se sont écrasés contre des immeubles hautement symboliques : les tours jumelles du World Trade Center à Manhattan, New York, et le le Pentagone, siège du ministère de la Défense des États-Unis, à Washington. Un quatrième avion s'est écrasé en rase campagne.
La thèse de l'attentat suicide islamiste a très vite été présentée par les autorités américaines et reprise par les grands médias, puis soutenue par le rapport de la commission chargée d’enquête (Commission Kean), publié fin août 2004. Selon cette thèse, les dix-neuf pirates de l’air qui ont effectué ces attentats-suicides étaient membres d’Al-Quaïda. Les attentats du 11 septembre restent à ce jour le plus important attentat terroriste de l’histoire contemporaine et l’une des journées les plus sanglantes qu’ait connu l’Amérique sur son territoire près la bataille d'Antietam (1862). Ils ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde. La surprise et le choc psychologique ont été considérables au sein des opinions publiques, notamment en Amérique et en Occident. Ils ont généré des effets puissants et persistants, notamment politiques et économiques. Le gouvernement des États-Unis a adopté une législation sécuritaire et s'est lancé dans une « guerre contre le terrorisme » à l'échelle internationale en dénonçant un « Axe du Mal » international.
Les victimes directes de ces événements ont été chiffrées à 2 973 morts et 24 disparus. Plusieurs milliers de personnes blessées et des milliers d’autres, notamment parmi les sauveteurs, sont atteintes de maladies induites par l’inhalation de poussières toxiques.
Attentats : les faits9-11-01-850-am-from-my-apt-3.jpgAvec leur charge (partielle) en carburant estimée à 45 000 litres chacun, les avions, deux Boeing 757 et deux Boeing 767 ont été utilisés comme bombes incendiaires volantes. Des quatre avions détournés, seul le vol UA93 ne put atteindre sa cible, s’étant écrasé dans une mine à ciel ouvert désaffectée de la Pennsylvanie alors qu’il se dirigeait vers la capitale.
Quelques passagers et membres d’équipage ont pu passer des appels téléphoniques, principalement du vol UA93, mentionnant la présence de pirates de l’air armés de couteaux à lame rétractable (Box cutter en anglais), qu’ils ont utilisés pour menacer ou tuer du personnel navigant et des passagers lors de la prise de contrôle de l’avion . La commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, a pu établir que deux des pirates de l’air avaient récemment acheté des couteaux multifonction Leatherman. Des menaces de bombe ont été faites sur trois des avions (pas sur l’American 77).
les détournements11-Septembre-2001-e9ad6.jpgSelon l’étude du NTSB de l’hiver 2001-2002, rendue publique en août 2006, les vols UA175 et AA11 étaient programmés pour décoller à une minute d’intervalle, mais le premier quitta le sol avec 16 min de retard et atteignit sa cible très exactement 16 min après que l’AA11 ait frappé la tour Nord, la durée de vol ayant été de 49 min (48 min pour AA11).
Ces parcours ne correspondent pas à un souci de minimiser le temps d’exposition à la réaction de la défense aérienne : après la prise de contrôle par les kamikazes, le vol 11 fut maintenu 13 min durant dans une direction (le Nord-Ouest) qui l’éloignait de son objectif. Ce choix se retrouve pour le vol 175 avec son large détour au dessus du New-Jersey pour revenir sur Manhattan par le Sud.
Ce trait est également partagé par les vols AA77 et UA93 : le caractère tardif de la prise de contrôle des avions (après 26 et 45 min) résultait en un éloignement important de leur cible, accroissant d’autant les facultés d’intervention de la défense aérienne.
Impacts et dommages Schéma montrant à quels étages les avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center.
Environ 17 400 personnes se trouvaient dans les deux tours au moment des attentats, la plus grande partie a eu la possibilité d’évacuer les lieux avant la chute de celles-ci.
WTC1À 8h46 (heure locale) (UTC 12h46 ), le vol AA11 percutait quasi perpendiculairement en son centre la face nord-est de la tour jumelle Nord, son angle de gîte (25°) résultant en une emprise sur cinq étages (93 à 97). Animé d’une vitesse estimée à 710 km/h, l’avion laissait dans la façade son empreinte partielle (35 m pour 48 m d’envergure), les extrémités des ailes n’occasionnant que des dégâts superficiels. Les dommages occasionnés à la structure externe ont été chiffrés à 36 poteaux sectionnés (12 en moyenne par étage atteint, soit 5 % des 240 du pourtour). Les dommages sur la structure centrale restent inconnus et non établis (les 48 poteaux centraux étaient dimensionnés en moyenne 9 fois plus largement que ceux de l’extérieur). Selon le rapport de la FEMA qui reprend à son compte l’opinion d’experts exprimée le 11 septembre lors d’interviews, le sommet des tours se serait déplacé de 6 à 8 mètres au moment des impacts. Mais d’après l’étude qui fit suite des ingénieurs commandités par le NIST, le déplacement maximal de la tour Sud (au niveau de l’impact), obtenu par simulation, n’aurait été que de 40 cm.
Seule une petite partie de train d’atterrissage ressortit par la face opposée, après avoir perdu environ 95 % de son énergie, et sera retrouvée à un coin de rue, quelques 385 mètres plus loin. Le FBI affirmera avoir retrouvé à proximité le passeport intact de l’un des kamikazes (Satam Al Suqami). Avec tous les ascenseurs en panne et les escaliers rendus impraticables, les personnes situées au-dessus des étages atteints furent piégées et enfumées.
WTC2 À 9h03, le vol UA175 pénétrait de biais (15° environ) la face sud-ouest de la tour Sud, à quelques 7 mètres de son centre. L’évènement a pu être largement enregistré par les télédiffuseurs qui couvraient l’attentat contre la tour Nord.
Selon le rapport publié par la FEMA, la vitesse de l’avion était estimée à 870 km/h, ce qui lui accordait 50 % de plus d’énergie que le vol AA11. Mais, frappant la tour entre les étages 78 et 83, il laissait une empreinte plus courte(26 m d’envergure) malgré un angle de gîte plus important (38°) car à ce niveau la structure extérieure était (deux fois) plus résistante qu’au niveau de l’étage 95. L’angulation de la direction de vol a fait que la moitié tribord de l’appareil ne pouvait pas rencontrer la structure interne des poteaux porteurs, permettant ainsi à des parties de moteur, de train d’atterrissage et de carlingue de ressortir par l’angle est du bâtiment et d’être retrouvés jusqu’à 400 m de distance. L’avion sectionna 25 colonnes de la structure externe (11 par étage en moyenne, soit 5 % du pourtour), dommages auxquels il faut ajouter ceux réalisés dans l’angle oriental par la sortie des morceaux de moteur et de train droits. L’empreinte laissée par l’avion avait une surface tout à fait comparable à celle de WTC1. Les dommages subis par la structure centrale sont tout aussi inconnus que ceux de la tour Nord, mais ne peuvent qu’être moindres, raison pour laquelle les ascenseurs ont fonctionné durant un quart d’heure (jusqu’à 9h03) et qu’au moins un escalier resta praticable.
Effondrement des tours
Quand, à 9h50, 56 minutes après avoir été atteinte, la tour Sud s’effondrait, ce fut l’incrédulité qui se lisait sur le visage du chef des pompiers dans son poste de commandement, au rez-de-chaussée de la tour Nord. Étant déjà intervenus à l’occasion d’un incendie et d’un attentat aux explosifs, les pompiers new-yorkais possédaient une parfaite connaissance des immeubles et pensaient qu’ils étaient aptes à soutenir de tels impacts.
Par ailleurs, John Skilling, chef de l’équipe d’ingénieurs concepteurs du World Trade Center, avait déclaré en 1993 que les tours avaient été calculées pour résister à la collision d’un Boeing 707 ou d’un DC8, les plus gros porteurs de l’époque, en pleine charge et volant à 950 km/h (la vitesse de croisière maximale). Il ajoutait que l’impact résulterait "seulement en dommages locaux qui ne pouvaient causer l’effondrement ni de dégâts conséquents à l’immeuble" bien que des experts lors du procès du premier l’attentat du 26 février 1993 ont déclaré que contre des Boeing 767 cela serait inefficace Air & Cosmos, 2001.
Frank Demartini, superviseur du chantier de construction, qui avait ses bureaux au 88e étage de la tour Nord et y périt suite à sa décision d’aider à l’évacuation des occupants piégés, précisait, lors d’un entretien du 25 janvier 2001, que les tours pouvaient probablement soutenir plusieurs impacts d’avions de ligne grâce à leur conception. Selon ces ingénieurs, toutes les colonnes extérieures d’un côté de l’immeuble, ainsi que celles proches des coins adjacents, pouvaient même être sectionnées que cela n’empêcherait pas la structure en 'tube' de continuer à remplir parfaitement sa fonction.
A 10h29, quarante minutes après la tour Sud, c’était sa jumelle qui s’effondrait et, à 17h25, la tour WTC7.
La caractéristique commune aux trois effondrements est qu’ils se firent, selon le rapport du NIST, en un temps légèrement supérieur à celui d’une chute dans le vide (11, 9 et 6.5 secondes respectivement pour WTC1, WTC2 et WTC7), semblant indiquer l’absence de résistance des structures porteuses centrales.
Bilans humain et matériel
Nombre de victimes lors de la journée du 11 septembre