Il faut en effet parler au pluriel car il existe plusieurs formes d'insomnie.
Une des plus fréquentes : la fausse insomnie :
<BLOCKQUOTE>Le sujet a l'impression de ne pas avoir dormi, mais il se réveille frais et dispos ou presque, il dit des choses du genre « ça fait 3 nuits que je n'ai pas dormi » et sans en être plus marqué que ça ! ! Essayez de rester 3 nuits sans dormir pour voir ! !
Ces sujets ont simplement une mauvaise perception de leur sommeil. Leur faire accepter qu'ils dorment et que leurs réveils sont en fait très courts est très difficile, voire impossible.
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L'insomnie de cause extérieure :
<BLOCKQUOTE>Partenaire ronfleur, mauvaise literie, bruits. Encore une fausse insomnie mais le sujet est conscient de la cause, pas toujours facile à régler....
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L'insomnie occasionnelle:
<BLOCKQUOTE>Suite à une contrariété, une émotion violente, un voyage, etc... elle ne dure en général pas.
Mais parfois si elle se prolonge, elle va être auto entretenue par la simple peur de ne pas dormir. Un somnifère léger pendant quelques jours peut ici aider.
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L'insomnie due à une maladie :
<BLOCKQUOTE>Douleur, pollakiurie, essoufflement (asthme, insuffisance cardiaque). Elle est voisine de l'insomnie de cause extérieure.
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L'insomnie par dérèglement de l'horloge biologique:
<BLOCKQUOTE>-Travail de nuit, travail posté (les 3 huit).
-retard de phase : endormissement après 2h. du matin surtout chez les jeunes
-avance de phase chez les vieux qui se couchent de plus en plus tôt et voudraient dormir 12 heures par jour alors que 6 à 7 heures suffisent à cet âge.
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L'insomnie du syndrome d'apnée du sommeil :
<BLOCKQUOTE>C'est l'obstruction du pharynx avec pause de la respiration qui entraîne des micro réveils nocturnes chez un gros ronfleur. Ces réveils sont inconscients, le patient se dit simplement fatigué, le témoignage du conjoint est là capital. Le traitement est spécifique.
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L'insomnie de l'angoissé :
<BLOCKQUOTE>Très fréquente, c'est le délai d'endormissement qui est anormalement long. (Voir notre article sur l'angoisse)
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L'insomnie du déprimé :
<BLOCKQUOTE>Insomnie de la deuxième moitié de la nuit, du petit matin. Même sans autre signe évident, il faut penser à une dépression latente ou masquée, et consulter un médecin. (Voir notre article sur la dépression)
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L'insomnie d'origine pharmacologique :
<BLOCKQUOTE>-abus de café, de thé, d'alcool, de Coca-Cola, d'amphétamines.
-thyroxine, corticoïdes, théophylline, bêtabloquants, oestrogènes.
-malade drogué par les somnifères et devenus dépendants de ces derniers (fréquent)
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insomnie du psychotique, du dément :
<BLOCKQUOTE>Les signes associés ne trompent pas et occupent le devant de la scène.
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Le traitement
<BLOCKQUOTE>Il sera fonction de la cause et on voit bien ici que les indications des somnifères sont plutôt rares et de toutes façons épisodiques.
La réalité est toute autre quand on en connaît la consommation (l'un des plus connus vend 1 million de boites par mois en France), malaise de société ? Une autre drogue ? Laxisme du corps médical ? Exigence et immaturité des patients ?
Un peu de tout ça, peut-être ?
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