Le ionogramme
Le ionogramme est très utilisé en réanimation ou pour la recherche diagnostique de certains comas.
Na ou sodium (135 à 145 mEq/l) on le surveille chez les personnes atteintes d'insuffisances cardiaque, hépatique ou rénale. On le surveille également chez les personnes sous traitement diurétique. Il peut varier dans les deux sens. L'interprétation est du ressort du médecin.
K ou potassium (3.6 mEq à 5 mEq /l) Il varie souvent dans les mêmes circonstances que le sodium. On le recherche également quand les personnes ont des troubles du rythme cardiaque. Le résultat est ininterprétable s'il y a destruction des hématies dans le flacon. Les laboratoires le mentionnent.
Cl ou chlore est peut demandé en ville. Il a un vague intérêt en surveillance de réanimation.
Ca ou calcium total (95 à 105 mg/l ou 2.37 à 2.63 mmol/l) Il est utilisé dans des bilans qui servent à vérifier si la quantité quotidienne de calcium ingérée est suffisante. On l'accompagne alors d'une calciurie des 24 heures (mesure de l'élimination urinaire). Il sert aussi dans la surveillance de certains cancers avec métastases osseuses, et dans les bilans d'intoxication à la vitamine D.
Le taux de calcium est étroitement lié au taux de protides. Il faut donc les 2 dosages pour affirmer un résultat anormal. On peut, pour palier à cela, doser le Ca ionisé.
Mg ou magnésium (18 à 30 mg/l ou 1.5 à 2.5meq/l) Son dosage est très contesté. La pose d'un garrot ou l'apnée liée au stress suffit à rendre le résultat ininterprétable. Le Mg intracellulaire ou corpusculaire serait plus fiable. En pratique, son dosage n'apporte pas grand chose sinon peut être chez les sportifs intensifs.
Acide urique (40 à 60 mg/l ou 240 à 330 nanomoles/l) C'est le marqueur des personnes atteintes de la goutte. Il augmente alors considérablement. Il augmente aussi sous diurétiques, en cas d'insuffisance rénale et chez les personnes sous chimiothérapie ou atteintes de cancers.
Fer (80-160 microgr/100 ml 14 à 28 micromol/l) Il est utilisé dans les bilans d'anémie. Il témoigne du fer circulant dans le sang, et non des stocks de l'organisme. On le complète donc par la ferritine et la sidérophilline
Cu ou cuivre (100 à 200 microgr/l ou 1.57 à 3.14 millimoles/l) Il est utilisé dans la maladie de Wilson, qui est une maladie génétique, et en cas d'intoxication. Son taux est alors très augmenté.