L'embryon L'oogamie et l'existence d'archégones assurant la
protection de l'oosphère, puis du zygote, par une enveloppe constituée d'une ou
de plusieurs assise(s) cellulaire(s) ont amené à introduire la notion d'embryon
chez les plantes.
En biologie végétale, le terme d'"embryon" s'applique
à une structure polaire, peu différenciée, comprenant un pôle apical et un pôle
racinaire qui édifieront la plante. Cette structure est nécessairement protégée
par les tissus maternels.
Les embryophytes comprennent
uniquement
des organismes de la lignée végétale qui forment un
embryon au
cours de leur cycle de développement.
Une structure de type embryonnaire
est déjà apparue chez certaines algues, comme chez la laminaire, une algue
brune, mais dans ce cas le jeune organisme diploïde en développement n'est pas
protégé dans un organe limité par une assise cellulaire (
Figure
8).
Le cycle de
développement digénétique haplodiplophasique Les plantes
possèdent un cycle de développement typiquement digénétique haplodiplophasique,
c'est-à-dire où alternent
toujours deux générations distinctes (une
génération étant représentée par l'existence d'un individu) :
- la
génération gamétophytique (haploïde) et
- la génération sporophytique
(diploïde).
Chaque nouvelle génération est issue d'une cellule isolée :
la méiose qui donne le gamétophyte ou le zygote qui se développe en sporophyte.
L'importance de chacune de ces générations et leurs rapports varient
considérablement selon les groupes (embranchements) d'organismes
considérés.
La reproduction des algues
Des cycles de développement variés et parfois inconnus chez les plantes ont été expérimentés par les algues et sans doute est-il utile de rappeler ici ces différentes expériences afin de permettre une meilleure compréhension du cycle de reproduction des plantes.
Chez les algues, la reproduction agame, c'est-à-dire ne mettant pas en jeu la fusion de gamètes dans l'acte de fécondation, reste bien présente.
La reproduction sexuée, absente ou rare dans les groupes les plus primitifs, s'impose définitivement parmi les groupes les plus évolués. Les gamètes mâles et femelles sont soit identiques (+ et -) et l'on parle alors d'isogamie ; soit de même forme mais de taille différente (anisogamie), soit de forme différente (hétérogamie).
Les cycles de reproduction sont monogénétiques haplophasiques (Figure 5) lorsque la méiose est corrective, c'est-à-dire lorsqu'elle survient immédiatement après la fécondation et que le cycle de développement est caractérisé par la présence d'un seul organisme haploïde, issu de la méiospore.
Figure 5 - Le cycle de reproduction monogénétique haplophasique chez Spyrogyra, une algue verte
Ils sont monogénétiques diplophasiques (Figure 6) lorsque la méiose est préventive, c'est-à-dire lorsqu'elle est suivie immédiatement de la fécondation et que le cycle de développement est caractérisé par la présence d'un seul organisme diploïde, issu du zygote.
Figure 6 - Le cycle de reproduction monogénétique diplophasique d'une diatomée, une algue unicellulaire
Ils sont digénétiques haplodiplophasiques lorsque méiose et fécondation sont séparées par des phases de divisions mitotiques donnant chacune naissance à un organisme résultant donc, l'un d'une reproduction agame, l'autre de la reproduction sexuée (Figures 7 et 8).
N.B. : Les rhodophytes (algues rouges) présentent des cycles trigénétiques.
Figure 7 - Le cycle de reproduction digénétique haplodiplophasique de Ulva lactuca, une algue verte
Figure 8 - Le cycle de reproduction digénétique haplodiplophasique de Laminaria sp., une algue brune |
Les pigments et les
substances de réserve Toutes les plantes possèdent des
chloroplastes contenant des
chlorophylles a et
b et différents autres pigments dont les
carotènes.
Les substances de réserve sont généralement constituées par de
l'
amidon (1-4 glucane) intraplastidial.
Les organismes
de la lignée végétale classés parmi les procaryotes et les protoctistes
possèdent également des pigments variés et des substances de réserve le plus
souvent extraplastidiales, constituées de résidus glucanes mais dont les
liaisons sont d'un type différent de celui qui caractérise l'amidon. La nature
des substances de réserve et des pigments constitue un critère important de
classification des protoctistes.
Il faut toutefois noter que les
chlorophylles a et b sont présentes chez les euglénophytes autotrophes et chez
les chlorophycées et que l'amidon intraplastidial est la substance de réserve
des mêmes chlorophycées.
Les adaptations à la vie terrestre Les
parties aériennes des plantes sont généralement couvertes d'une
cuticule
cireuse qui leur permet de limiter les pertes en eau. Les
échanges gazeux (CO
2, oxygène) sont possibles grâce
à de microperforations de l'épiderme qui évoluent rapidement en structures
stomatiques.
Une autre caractéristique importante réside dans la
capacité de produire la
sporopollénine (le matériel organique
d'origine biologique le plus résistant aux dégradations microbiologiques,
chimiques et physiques) qui imprègne les parois des spores et des grains de
pollen (comme son nom l'indique). Cette substance confère une grande résistance
à des structures qui, après libération par la plante, seront confrontées aux
aléas de l'environnement.
Sa présence chez les charophytes est signalée au
niveau de la paroi du zygote.
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