Nasrus black Admin
Nombre de messages : 2489 Age : 41 Localisation : Mostaganem Emploi/loisirs : medecin interne des hopitaux d'Oran Humeur : calme Réputation : 0 Points : 3474 Date d'inscription : 30/05/2008
| Sujet: les rhinites Mar 10 Fév - 1:03 | |
| Les rhinites Qu'est-ce que c'est ?La rhinite est l'inflammation des muqueuses du nezLa rhinite allergique Les signes de la maladieLe patient présente :
- Des éternuements intenses, violents, en salves ;
- Un écoulement nasal aqueux, inondant de nombreux mouchoirs
- Une obstruction nasale brutale, complète, bilatérale
Des démangeaisons nasales sont souvent associées de même qu'une conjonctivite avec larmoiement, prurit oculaire, impression de corps étrangers sous les paupières.Diverses sensations douloureuses à type de céphalées, de sensation de tension au niveau des sinus de la face, de névralgies sont possibles.Le rhume des foins ou pollinose est une variété de rhinite allergique. La maladie atteint les yeux, le nez, la gorge et parfois les poumons. Le rhume des foins classique est une réaction aux pollens de graminées qui se produit lors des saisons polliniques (avril-mai à juillet-septembre). Le week-end de la Pentecôte marque le maximum du rhume des foins ! Les pollens charriés par les courants atmosphériques ou le vent arrivent au niveau des organes cibles. Les symptômes dont se plaint le patient sont dus aux réactions inflammatoires (irritation, oedème, sécrétions) :
- L'oeil devient rouge et démange avant de couler ; les paupières sont gonflées ;
- Le nez démange avec des éternuements et un écoulement aqueux clair ;
- Le patient tousse (toux sèche d'abord puis productive).
La date d'apparition de la rhinite est fixe chez un même sujet, au printemps, à une date variable selon la pollinose. Les accès se répètent pendant toute la durée de floraison des graminées : par exemple, en Ile-de-France, le rhume des foins sévit en mai-juin pour s'atténuer en juillet-août sauf changement de résidence exposant à nouveau le sujet à une autre floraison.Des antécédents allergiques sont souvent retrouvés chez le sujet ou sa famille : asthme, eczéma, urticaire. La consultationL'ORL examine les fosses nasales. La muqueuse du nez est enflammée. Une déviation de la cloison nasale est un facteur favorisant parfois constaté. Une radiographie des sinus est effectuée pour apprécier l'état des sinus. Examens et analyses complémentairesCertains examens sont évocateurs d'allergie :
- Le dosage des immunoglobulinesE totales (IgE) est évocateur en cas de taux élevé. Toutefois,
d'autres causes peuvent expliquer un taux d'IgE élevé (helminthiase, aspergillose, maladie de Hodgkin, brucellose, polyarthrite rhumatoïde) ;
- Le test Phadiatop recherche la notion d' allergie aux allergènes respiratoires courants.
Les examens spécifiques complètent le bilan:
- Les tests
cutanés sont pratiqués ;
- Le dosage des IgE spécifiques (RAST ou FAST).
En cas de doute, l'ORL pratique des tests de provocation nasale mesurée par rhinomanométrie. TraitementLa prévention est primordiale pour éviter au maximum l'apparition de symptômes. Elle consiste à éliminer le ou les facteurs responsables : les allergènes. Selon les allergènes incriminés, cette élimination (ou éviction) est plus ou moins facile. En cas de rhume des foins, l'éviction des allergènes est difficile car il faudrait supprimer pelouses, arbres et fleurs… Pour les acariens (insectes microscopiques contenus dans la poussière), l'éviction est un peu plus facile si quelques règles sont respectées : aération des pièces, aspirations fréquentes, literie synthétique, etc. Lorsque la rhinite est là, il ne reste plus que le traitements médicamenteux. Le traitement d'attaque vise à guérir les symptômes rapidement et, le plus souvent, il suffit à supporter la crise.
- Traitements locaux
Pour le nez, des pulvérisations de décongestionnants locaux sont très efficaces sur l'obstruction mais leur utilisation prolongée fait courir le risque de rhinites atrophiques secondaires. Les anti-allergiques sont aussi utiles : Le cromoglicate de sodium est actif sur l'écoulement, le prurit et l'éternuement mais non sur l'obstruction nasale. Les corticoïdes par voie nasale sont d'action moins rapide mais très efficaces même sur l'obstruction nasale. Pour réduire les écoulements lacrymaux, le médecin prescrit souvent des vasoconstricteurs en collyre associés ou non à un antiseptique. De même, des collyres antiallergiques au cromoglicate de sodium ou acide N-acétyl aspartyl glutamique sont assez efficaces pour réduire la gêne oculaire.
- Traitements oraux
Les médicaments les plus utilisés sont sans nul doute les antihistaminiques H1 et les décongestionnants associés ou non. Les premiers sont actifs sur les éternuements, l'écoulement nasal et les démangeaisons tandis que les seconds exercent leur action plutôt sur l'écoulement et l'obstruction nasale
- La désensibilisation
La désensibilisation spécifique, après détermination du ou des allergènes en cause, est souvent longue et des techniques de désensibilisation accélérée se développent.
- La crénothérapie ou thermalisme
Certaines eaux thermales auraient une action bénéfique sur la rhinite allergique. Des cures sont préconisées lorsque la rhinite se surinfecte fréquemment
Les autres rhinites
- La rhinite vasomotrice avec hyper-réactivité nasale et déséquilibre des tonus sympathique et
parasympathiques, souvent sur un terrain spasmophile ;
- La rhinite non allergique à éosinophiles sensible aux corticoïdes locaux ;
- La rhinite aiguë virale dont la période de survenue se superpose à celle de la pollinose
automno-hivernale mais la répétition des rhinites, l'évolution par accès et les examens complémentaires permettent au médecin de faire le diagnostic.
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chocolatine aide
Nombre de messages : 1361 Age : 38 Localisation : Khemis Miliana Emploi/loisirs : gc Humeur : ... Réputation : 0 Points : 1360 Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: les rhinites Mar 10 Fév - 2:39 | |
| merci beaucoup docteur | |
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