Qui, parmi notre jeunesse, n’a pas été bercé par le rêve de partir vivre sous un autre ciel ? Clandestinement ou par voie légale, des jeunes hommes, et des jeunes femmes aussi depuis quelques années, quittent le pays pour une destination où une vie plus intéressante et plus épanouissante pourrait s’offrir à eux.
Lorsqu’on se sent accablé par des problèmes socio-économiques qui semblent sans issue, lorsqu’on tourne en rond pendant que sa situation stagne, lorsqu’on perd patience et que l’espoir de voir les choses s’améliorer autour de soi tourne au désespoir, lorsque tout se résume à un seul mot qui est “la mal vie”, alors on ne pense plus qu’à fuir et cela devient une idée fixe.
L’idée fixe change ensuite en projet qu’on poursuit mordicus, en mettant les moyens nécessaires pour sa réalisation. Et on vit en attente de ce jour où on embarquerait pour le pays qu’on a choisi plus ou moins librement.
Le bonheur qu’on espère serait-il au rendez-vous ? Pour certains, ils affirment l’avoir trouvé, en se plaignant tout de même du goût amer “d’el-ghorba”. Pour les autres, c’est la grande déception depuis les premiers instants où ils ont mis les pieds sur le sol de leur pays d’émigration. Ceux-là choisissent entre retourner au pays ou tenir le coup jusqu’à ce que les difficultés auxquelles ils sont confrontés se résorbent.
Certes le sens du bonheur diffère d’une personne à une autre, mais tout le monde aspire à une vie meilleure ; meilleure matériellement, meilleure professionnellement, meilleure intellectuellement.. On fuit une misère matérielle ou morale, à la recherche d’un environnement plus stable et plus libre ou on puisse bâtir son avenir, exercer dans le domaine de ses connaissances, ou s’exprimer tout simplement.
L’être humain a besoin de stabilité pour pouvoir évoluer, il a surtout besoin d’être assuré quant à son avenir. L’exemple des compagnies d’assurance -et de réassurance !- à travers le monde qui trouvent prospérité auprès d’une humanité dont ils ont compris le besoin, ou la phobie doit-on dire, en est la preuve.
Quand on a le souci d’avancer dans la vie, on est tout aussi conscient qu’on avance dans l’âge. D’où ces projets “d’embarcation immédiat” de nos jeunes pour l’étranger…
Qu’en pensez-vous vous autres jeunes de ce pays ? Est-ce qu’un tel rêve vous habite encore aujourd’hui ? Ou avez-vous déjà vécu l’expérience d’une émigration courte ou longue ? Si ce sujet vous interpelle, faites-nous part de votre idée là-dessus ou racontez-nous tout simplement votre expérience. Nous attendons vos messages.