Le crayon noir :
C’est
au début XIXe siècle que l’usage de la mine de plomb s’est substitué à
celui de la pierre noire, schiste appelé également "
pierre d’Italie".
Ses qualités de souplesse et de précision en ont fait l’instrument
privilégié de tous les grands maîtres du dessin au XIXe :
Delacroix,
Ingres,
Corot et
Degas.
La mine de plomb présente des qualités inégalables : elle permet
l’acuité la plus grande, la finesse et la précision du trait. En plus,
si la qualité du support —le papier—le permet, on peut l’effacer sans
qu’elle ne laisse de trace. Ces qualités font que l’usage de l’actuel
crayon noir soit très courant dans les milieux techniques, artistiques
et didactiques. Bref, c’est un moyen idéal d’apprentissage et de
pédagogie.
Différents types de crayons sont disponibles sur le marché. On les différencie selon qu’il soient durs (
Hard) ou gras (
Brittle), d’où les lettres qui se trouvent au bout du crayon. La mine du crayon "
H"
est dure et ses traits sont fins et précis. C’est pourquoi on les
utilise—dans le représentation technique d’architecture— pour le dessin
des lignes de construction, des hachures, des cotations et des axes.
Alors que le crayon "
B" présente une mine
tendre idéale pour le traçage des lignes de finition, des flèches
indicatives et de la calligraphie (l’écriture).
Il y a aussi le
HB, qui
combine entre les qualités des deux types de crayon. Des fois, suivant
le graphisme personnel du dessinateur, il se substitue aux crayons de
la gamme "
B".
Les chiffres qui accompagnent ces lettres sont pour
indiquer le degrés de "tendresse" ou de solidité. Ainsi, par exemple,
le "2H" est plus dur que le "H" ; le "6B" est plus gras que le 3B, …etc.
Le dessin assisté par ordinateur.Comment ne pas parler de l’outil informatique en parlant des divers instruments de représentation ?!En
effet, cet outil sera sans aucun doute l’instrument de représentation
privilégié, non seulement de l’architecture, mais aussi de toutes les
autres disciplines humaines au XXIe. Certes, il présente quelques
inconvénients — il ne stimule pas la créativité de l’architecte
contrairement au crayon avec lequel on peut, avec des petits croquis
rapides, ébaucher des idées instantanément ou bien transcrire une idée
soudaine — mais cet instrument s’avère être d’une très grande utilité
pour les architectes. Il existe de nos jours des logiciels
ultra-puissants qui nous permettent de transposer pratiquement
n’importe quelle forme géométrique sur une surface plane. Et ce, avec
une exactitude jamais égalée auparavant.
Tout comme la perspective au XVe, cet instrument a
révolutionné la méthode graphique de représentation spatiale de nôtre
époque puisqu’il nous permet de visiter — dans le temps et dans “
l’espace”— “virtuellement” nos propres projets. Il nous permet aussi
d’évaluer la “spatialité” de nos créations et de nous imprégner de
notre propre architecture. Il introduit ainsi, pour la première dans
l’histoire de la représentation graphique, la
notion de
temps et de mouvement.
En plus, le dessin assisté par ordinateur nous permet :
Un gain de temps énorme.
Une qualité de dessin encore plus précise.
Une grande marge de manœuvre puisqu’on peut corriger facilement.
Préférer le dessin à la main à celui de l’ordinateur
serait comme préférer utiliser le calame au stylo à bille, ou encore le
coche à l’automobile.
L’architecte contemporain, en plus de la maîtrise du
dessin à la main et du dessin technique conventionnel, devra apprendre
donc à manipuler au moins un logiciel de dessin
.