les maladies du nourisson

Les premières années sont souvent rythmées par de petites maladies, bénignes la plupart du temps mais qu’il convient de bien soigner, les complications survenant facilement chez le nourrisson.

Les maladies de la sphère ORL

Le système immunitaire du nourrisson étant encore immature, il ne peut lutter contre les bactéries et les virus. Les parents ont beau prendre toutes les précautions, il est difficile d’échapper à ces troubles ORL, surtout l’hiver. Des règles d’hygiène simples (se laver les mains lorsqu'on vient de l’extérieur et entre chaque activité, ne pas goûter le plat de bébé avec sa cuillère, laver régulièrement ses jouets) permettent cependant de limiter le risque de contagion. Veillez également à conserver une température de 18° C minimum avec un taux d’humidité suffisant, et à ne pas fumer dans l’entourage du bébé.

La rhinopharyngite

Assez rare avant 6 mois, elle est courante les deux premières années. La forme des cavités nasales du nourrisson l’y prédispose. Fièvre, manque d’appétit sont les principaux symptômes. En général la rhinopharyngite disparaît avec un simple traitement contre la fièvre et un drainage nasal régulier au sérum physiologique. Le repos, le calme, une hydratation systématique et un air humidifié favorisent la guérison. Les antibiotiques n'ont pas d'indication dans les rhinopharyngites banales ; ils ne seront prescrits qu’en cas de surinfection bactérienne ou de complications

La bronchite

Cette inflammation de l’appareil respiratoire fait souvent suite à une rhinopharyngite. Elle se caractérise par une toux sèche, puis grasse, accompagnée de fièvre et de sécrétions nasales épaisses et jaunâtres. Le traitement consiste en des antipyrétiques contre la fièvre et un sirop pour faciliter le drainage des bronches. Les antibiotiques, inefficaces contre les virus, ne seront prescrits qu’en cas de surinfection.

La bronchiolite

Infection d’origine virale due au virus respiratoire synticial (VRS), la bronchiolite touche surtout les enfants de moins de 2 ans. Elle atteint les petites bronches terminales, facilement obstruées par les sécrétions bronchites, et peut évoluer vers une détresse respiratoire. C’est une maladie extrêmement contagieuse ; une maman très enrhumée peut contaminer son bébé. La crèche est également un lieu propice à la contagion.

La bronchiolite débute généralement par un gros rhume, qui 2 ou 3 jours plus tard s’accompagne d’une toux qui évolue rapidement vers une gêne respiratoire.

Les antibiotiques étant inefficaces en cas d’infection virale, le traitement consiste en une kinésithérapie respiratoire quotidienne permettant un drainage des mucosités des petites bronches, ainsi que l’instillation de sérum physiologique afin d’humidifier et de désobstruer les voies respiratoires. Souvent impressionnantes, les séances de kinésithérapie sont indolores pour l’enfant et indispensables à sa guérison.

En cas de risque de forme grave et de complication (notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois), une hospitalisation peut être envisagée.

L’angine

D’origine virale ou bactérienne, cette inflammation de la gorge est souvent difficile à diagnostiquer chez les tout petits. Le refus de la nourriture, dû à la douleur lors de la déglutition, est un signe. Selon la forme de l’infection, des symptômes tels que des vomissements, de la fièvre, des ganglions peuvent apparaître. L’angine bactérienne, due généralement à un streptocoque, nécessite un traitement antibiotique car des complications peuvent survenir.

La laryngite

Cette inflammation du larynx d’origine virale se traduit par une toux rauque et sèche et des difficultés à respirer. En attendant l’arrivée du médecin, il est important d’installer l’enfant dans une pièce à l’air humidifié, dans la salle de bain où l’on aura fait couler un bain par exemple. Le médecin prescrira un anti-inflammatoire à base de cortisone.

L’otite

Cette inflammation de l’oreille est très fréquente avant 3 ans. Avec un pic entre 6 mois et 1 an, l’otite est le 2nd motif de consultation pédiatrique. Il est important de reconnaître le plus tôt possible et de traiter et suivre correctement ces affections car des séquelles auditives sont à craindre. Chez le nourrisson, certains signes doivent faire penser à une otite : le bébé est enrhumé, il pleure souvent, il manque d’appétit. Petit, l’enfant ne peut préciser où il a mal, aussi ne porte-t-il pas toujours sa main à l’oreille en cas d’otite.

L’otite est souvent la complication d’une rhinopharyngite. Les bactéries pénètrent dans l’oreille par la trompe d’Eustache, s’installe derrière le tympan où les sécrétions locales s’accumulent. C’est l’otite séreuse. Lorsque ces sécrétions s’infectent, on parle d’otite aiguë. Le traitement consiste en des antipyrétiques pour lutter contre la fièvre et éventuellement des gouttes dans l'oreille pour diminuer la douleur. Les antibiotiques ne seront prescrits qu’en cas de perforation du tympan.

Les coliques du nourrisson

Avant 3 mois, le système nerveux est encore immature, le bébé ressent donc très fortement les contractions de ses intestins. Les crises de coliques sont assez impressionnantes pour les parents ; le bébé a le visage rouge, le ventre ballonné, il émet des gaz, pleur et se « tord » de douleur. S’il est impossible de remédier totalement à ces pleurs, on peut les calmer à l’aide de tendresse, de massages ; le traitement est en effet avant tout relationnel. Ces crises disparaissent en général après le 3ème mois.

Les diarrhées aiguës et les gastro-entérites

Particulièrement fréquente, elle sévit par épidémie (souvent d'origine virale) et se traduit par des vomissements et des diarrhées, parfois accompagnés de fièvre. faut également veiller à hydrater l’enfant régulièrement, les diarrhées et la fièvre favorisant la déshydratation. Afin de l'éviter, il est important de faire boire régulièrement l’enfant, une solution de réhydratation orale (SRO) acheté en pharmacie. Si la diarrhée persiste, il est nécessaire de consulter le médecin. La fièvre peut éventuellement être traitée avec du paracétamol.

La jaunisse du nourrisson (ou ictère)

Comme son nom l’indique, cette maladie se caractérise par une coloration jaunâtre de la peau du nourrisson, mais aussi une somnolence. Cette coloration est due l’accumulation de bilirubine (pigment biliaire) dans le sang, en raison de fonction hépatique souvent insuffisantes chez les nouveau-nés.

Souvent la jaunisse disparaît d’elle même lorsque le fois commence à fonctionner correctement, quelques jours après la naissance.

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