Les tests de diagnostic rapide
Ces tests sont utilisés soit par le médecin soit par le malade, sans l’aide habituelle d’un laboratoire d’analyses.
Le test de diagnostic rapide des angines
Le test de diagnostic rapide (TDR) des angines à streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A devrait être diffusé auprès des médecins au cours du 4é trimestre.
Il sert à faire la différence entre une angine virale et une angine bactérienne à streptocoque qui est la seule à nécessiter des antibiotiques (rappelons une fois de plus que les antibiotiques sont sans action sur les virus) et ce pour éviter les complications cardiaques et rénales rares mais graves.
Ce test devrait donc éviter nombre de traitements antibiotiques aux malades et donc moins d’effets secondaires, et faire économiser à la sécurité sociale quelques deniers…
La sensibilité et la spécificité des tests les plus récents, aux alentours de 95%, minimisent les risques d’erreur.
Le test est réalisé à partir d’un prélèvement de gorge avec une spatule par le médecin généraliste, le résultat est obtenu 2 minutes après.
Le test sera parfois irréalisable chez le jeune enfant qui « ne se laisse pas faire » et chez les personnes ayant un réflexe nauséeux excessif.
Le coût du test serait d’environ 3 Euros (20 FF) et devrait être pris en charge par la sécurité sociale
Autres tests de diagnostic rapide ou «Home tests »:
Les «Home tests» sont largement utilisés dans certains pays, comme les Etats-Unis.
Certains sont déjà courants en France comme les tests de grossesse ou les tests de fertilité.
D’autres vont apparaître comme
des tests de détection des drogues (marijuana, cocaïne, ecstasy, héroïne…),
des tests de détection d’alcool dans le sang ou l’air expiré,
des kits de dépistage du paludisme, pratique au retour de voyage en cas de fièvre inexpliquée,
du virus du SIDA ou de l’hépatite C (permettant ainsi au patient la plus grande discrétion), des tests mesurant le taux de cholestérol bien que ces derniers ne mesurent que le cholestérol total ce qui a peu d’intérêt en pratique.
Plus intéressant, des tests d’autosurveillance d’un traitement anticoagulant comme le fait le diabétique avec sa glycémie. Plusieurs études, en particulier en Allemagne, ont montré qu’elle permettait un meilleur contrôle du traitement que la surveillance réalisée en laboratoire.