lé accidents de la plongée

Les accidents de plongée


Selon la dernière enquête en date de la Fédération française d'études et de sports sous-marins, il y aurait eu 327 accidents de plongée en 2005. Ceux-ci sont de deux types : les barotraumatismes et les accidents de décompression.

Les barotraumatismes sont liés à l'air que nos organes emprisonnent au moment de la plongée. Lorsqu'on descend, sous l'effet d'une pression plus importante, cet air se comprime. A la remontée, c'est l'inverse, il se dilate. L'élasticité des organes n'étant pas infinie, ils peuvent donc être endommagés.

L'organe le plus souvent touché est l'oreille : l'air emprisonné est comprimé lors de la descente, déformant ainsi le tympan, qui peut même céder sous la pression. C'est pour lutter contre ce phénomène qu'existent des manœuvres comme celle de Valsalva. Elle consiste à souffler en se bouchant le nez pour rétablir la pression.

D'autres organes qui contiennent de l'air peuvent être victimes de barotraumatisme, comme les sinus, les intestins, l'estomac mais aussi les poumons. C'est d'ailleurs ce dernier cas qui est le plus grave, car les alvéoles peuvent subir des dommages irréparables : si l'air des poumons ne s'évacue pas, quand il va se dilater, la paroi des alvéoles ne pourra pas résister à la pression et se brisera. Il ne faut donc jamais bloquer sa respiration lors de la remontée.

Les autres types d'accidents sont ceux de décompression, qui surviennent lorsque la remontée est trop rapide. Ils sont liés à une décompression anarchique de l'azote contenu dans les tissus, au court ou à l'issue d'une plongée.

Dans la majorité des cas, l'accident de décompression est lié à la non observation des procédures données par les tables de plongée : non respect des vitesses de remontée, des paliers ou du type de plongée, mauvaise connaissance ou utilisation de l'ordinateur de plongée, intervalle insuffisant avant de prendre l'avion.

Le seul traitement est alors de placer la victime dans un caisson hyperbare, ce qui permet de diminuer considérablement les séquelles, à condition que ce soit fait très vite après l'accident de décompression. D'où l'importance de la rapidité du diagnostic et des premiers secours.

La présence d'azote dans le corps peut en outre entraîner ce qu'on appelle la narcose. A partir d'une pression de 4 bars, c'est-à-dire lorsqu'on approche les 30 à 40 mètres de profondeur, l'azote devient toxique et provoque ce que l'on appelle "l'ivresse des profondeurs". En fait, il s'agit d'une perturbation des connexions neuronales qui fait que le plongeur n'est plus dans son état normal.

Si la narcose en elle-même n'est pas un accident, elle peut entraîner un comportement à risque qu'il faut savoir détecter et maîtriser. La présence d'autres plongeurs est alors primordiale, de même qu'une bonne condition physique. Un certificat médical d'aptitude est d'ailleurs systématiquement demandé lors d'une plongée avec un club.