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 le sommeil ( 1ere partie)

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MessageSujet: le sommeil ( 1ere partie)   le sommeil ( 1ere partie) Icon_minitimeDim 19 Oct - 16:11

Les mécanismes du sommeil






" Que se passe-t-il lorsque nous dormons ? Comment fonctionne le sommeil ? Comment bien ou mieux dormir ? Faut-il et peut-on moins dormir ? Comment combattre l'insomnie ? " Autant de questions qui nous passionnent parce qu'elles concernent notre corps durant les heures où nous ne sommes pas conscients de son fonctionnement. De nombreuses heures, puisqu'il s'agit environ d'un tiers de notre vie.

La façon dont nous vivons ces heures, la quantité et, surtout, la qualité de notre sommeil conditionnent très largement notre forme physique et notre équilibre psychique. C'est sans doute en comprenant mieux comment ils se déroulent que nous pourrons tirer le plus de profit de ces moments essentiels et souvent trop négligés de notre vie.






UN DOMAINE INEXPLORÉ


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Des instruments d'étude ont permis de mieux connaître le sommeil dans sa complexité : l'électro-encéphalogramme, qui enregistre l'activité des cellules cérébrales, l'électromyogramme qui mesure l'activité musculaire et l'électro-oculogramme qui étudie les mouvements des globes oculaires. Depuis peu, les chercheurs qui étudient le sommeil recourent également à des systèmes vidéos et à des microphones très sensibles. Ils recueillent la température corporelle ou exploitent les résultats des prises de sang pour analyser les modifications biologiques qui se produisent au cours du sommeil.
Cependant, nous sommes encore largement ignorants des caractéristiques du sommeil. En particulier, nous ne savons pas exactement quel est son rôle dans la physiologie de l'organisme : certes nous avons une sensation de fatigue lorsque nous dormons insuffisamment, mais cela ne perturbe pas profondément les conditions de vie de l'organisme. D'autre part, il existe désormais au moins un médicament qui permet de supprimer le sommeil pendant un à deux jours, sans inconvénient (il est pour l'instant réservé à des indications très limitées).






À QUOI SERT LE SOMMEIL ?

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Nous avons l'habitude de diviser notre vie quotidienne en deux périodes, le temps de veille et le temps de sommeil, ce dernier comptant approximativement huit heures par jour. En fait, il serait plus juste de séparer notre vie en trois périodes, si l'on en croit le professeur Michel Jouvet, grand spécialiste du sommeil : il y a la veille, le sommeil et le rêve. Selon Michel Jouvet, nous vivons trois vies qui ont relativement peu de rapport les unes avec les autres. La plus mystérieuse des trois est le rêve, car nous sommes encore loin de connaître son rôle exact, malgré les multiples " clefs des songes " et le rôle assigné au rêve dans des théories comme la psychanalyse : pour Freud, le rêve est la réalisation d'un désir, mais cette interprétation est fortement critiquée par les biologistes comme Michel Jouvet.
Nous ne savons donc pas encore exactement à quoi sert le sommeil, et encore moins le rêve, même si les chercheurs sont certains qu'ils ont un rôle dans la physiologie de l'organisme.

Ce rôle est d'autant plus difficile à découvrir que la privation de sommeil, chez des sujets volontaires, entraîne peu de symptômes. Certes, si nous ne dormons pas pendant plusieurs nuits de suite, nous serons irritables, nous n'aurons pas les idées très claires, nous éprouverons des difficultés d'élocution (parler devient plus difficile) et des troubles de l'équilibre. À la longue, nous tomberons de sommeil. Mais nous ne subirons aucune perturbation physique importante, en dehors d'une légère baisse de température. Et il faut remarquer que si nous restons éveillés, volontairement, nous ne rattrapons jamais le sommeil perdu : si vous passez une nuit blanche, vous dormirez seulement quelques heures de plus le lendemain, ou vous ferez une sieste, mais vous ne dormirez pas seize heures pour rattraper la nuit perdue.

Il est certain de toute façon que le sommeil a une fonction de récupération qui s'effectue principalement pendant la phase de sommeil lent profond.

Lors du sommeil, certaines fonctions biologiques sont à leur maximum, notamment la production d'hormones de croissance pendant l'enfance et l'adolescence. C'est pourquoi le besoin de sommeil à cet âge est important et doit être absolument respecté. On a ainsi montré que l'on pouvait aider les enfants à grandir en les incitant à dormir plus longtemps.



La durée du sommeil






Combien de temps doit-on dormir ? Il faut savoir de quoi l'on parle.pour répondre à cette question. Si l'on considère la durée minimale de sommeil nécessaire à la survie d'un individu, il paraît évident que les limites peuvent être repoussées à l'extrême, certaines expériences ayant montré que l'on peut rester éveillé une dizaine de jours sans trouble majeur.D'autre part, l'on peut considérer que plus on avance dans la vie et moins le besoin de sommeil est important. Ainsi le nouveau-né a-t-il besoin de vingt heures de sommeil, l'enfant de trois à sept ans de quelque douze heures, le pré-adolescent, de neuf heures, l'adolescent, d'au moins huit heures (à respecter particulièrement en période de croissance aigu') et l'adulte, de six à huit heures. Quant aux personnes âgées, il n'est pas rare qu'elles se contentent, sans inconvénient, de cinq heures de sommeil.

Bien sûr, il s'agit là de règles générales qui s'accommodent d'exceptions. Même si la moitié d'entre nous dort environ huit heures, des différences significatives existent chez les " gros " et " petits " dormeurs, pour des raisons en partie héréditaires.


Peut-on dormir moins longtemps ? La plupart d'entre nous pourraient réduire leur durée de sommeil quotidienne à six heures environ, c'est-à-dire à quatre cycles pleins, à condition de bien débuter leur nuit au moment de la soirée où les signes de pré-sommeil apparaissent, et de calculer la durée exacte de leurs cycles de sommeil pour se réveiller précisément à la fin de l'un d'entre eux. Mais l'on ne dispose pas d'arguments décisifs pour affirmer que cela n'a pas d'effet à long terme.En réalité, bien plus que la durée totale du sommeil, c'est la quantité de sommeil lent profond qui constitue le besoin essentiel.

En effet, notre sommeil ne se déroule pas de façon uniforme, mais selon des cycles.



Les étapes du sommeil






Une nuit de sommeil est constituée d'un certain nombre de cycles qui se succèdent les uns aux autres. Chacun d'entre eux dure environ quatre-vingt-dix minutes, et notre sommeil est ainsi découpé en périodes égales d'à peu près une heure et demie. Ces périodes elles-mêmes sont divisées en plusieurs phases.


Le stade du sommeil léger ou stade 1. À l'heure habituelle où vous vous couchez, le cerveau sécrète une hormone, la sérotonine, qui provoque somnolence, bâillements, picotements des yeux. Si vous vous couchez à ce moment-là, vous vous endormez facilement. Ce stade est très court et caractérisé par de petits spasmes brusques et de petits tressaillements musculaires, tandis que le pouls et la respiration se ralentissent, deviennent très réguliers et que la température corporelle s'abaisse. À ce moment, nous ne rêvons pas encore, seules quelques images nous traversent l'esprit, et le moindre bruit nous réveille.

Du sommeil léger au sommeil lent profond, le stade 2, beaucoup plus long, représente une étape transitoire. L'activité cérébrale se réduit, la diminution des sensations est nette, mais un bruit léger reste susceptible de provoquer le réveil.Le sommeil lent profond véritablement installé ou stade 3. Durant cette phase, vous êtes presque totalement isolé du monde extérieur, et il est difficile de vous réveiller. Les muscles sont totalement relâchés, la température est basse et la respiration très lente et régulière. C'est dans cette période que peuvent survenir des troubles du sommeil comme le somnambulisme.


le " sommeil paradoxal ", ou stade 4, est la phase la plus étonnante : le corps paraît totalement détendu et les muscles relâchés comme au cours du sommeil lent profond, mais, en même temps, l'activité cérébrale est très intense. Sous les paupières, les yeux sont animés de mouvements très rapides, une érection se produit souvent chez l'homme et le clitoris de la femme augmente de volume, le pouls et la respiration sont irréguliers.Cette période de sommeil paradoxal est celle où l'on rêve de façon intense. Elle représente en moyenne 20% du temps total de sommeil pour une nuit normale, mais sa durée s'allonge à mesure que la nuit avance. Très courte lors des premiers cycles, elle peut se prolonger plus de vingt minutes lors du cinquième ou sixième. Ce qui signifie que plus nous dormons, plus nous rêvons, et inversement.

Lorsqu'ils sont réveillés au cours de cette période, la plupart des individus peuvent décrire très facilement leurs rêves ou leurs cauchemars, en évoquant des détails précis.

Cependant, le sommeil joue sans doute un rôle positif dans la mémorisation et l'assimilation des connaissances. Ainsi, certaines études ont montré que lorsque l'on fait apprendre des mots, en début de journée à un groupe d'individus, et juste avant de dormir à un autre, on s'aperçoit que c'est le second groupe qui s'en souvient le mieux le lendemain. Il faut donc bien admettre que le sommeil est un facteur essentiel d'intégration des connaissances, dans la mesure où un bon sommeil combat le stress, qui influe sur la mémorisation.

Malheureusement, cette perspective a été abandonnée, notamment parce que la masse d'information ainsi diffusée ne pouvait être réellement retenue par l'élève totalement passif, mais aussi parce qu'il apparaissait très difficile de faire co ncider précisément le moment de diffusion des informations avec le temps exact des phases de sommeil paradoxal.
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