:bi1: Une étude américaine vient de démontrer que la pratique régulière d'une activité physique diminue le risque de cancer chez la femme, mais uniquement si elle dort bien ! Le manque de sommeil peut en effet diminuer les béléfices retirés de l'exercice.
On ne connait pas exactement le mécanisme en cause, mais les chercheurs pensent que l'activité physique joue un rôle important sur les différents facteurs comme le taux de certaines hormones, la fonction immunitaire et le poids. "De courtes durées de sommeil peuvent contrecarrer les effets de l'activité physique sur certaines clés hormonales et certains paramètres métaboliques, précise l'un des auteurs, le Dr James McClain (Institut national du cancer, USA). C'est pourquoi nous avons étudié comment ceci affectait la relation entre exercice physique et risque de cancer".
L'équipe de James McClain qui a présenté ses résultats à la 7ème Conférence internationale Frontiers in Cancer Prevention Research de l'Amercian Association for Cancer Research, a donc mesuré les dépenses énergétiques liées à l'activité physique, la durée du sommeil et l'incidence du cancer en général, celui du sein et du côlon auprès de 5968 femmes, âgées d'au moins 18 ans et exemptes d'un diagnostic de cancer.
Les résultats soulignent l'existence d'un lien entre le sommeil e l'activité physique. Parmi les 5968 participantes, 604 ont eu un cancer dont 186 un cancer du sein. Les femmes qui étaient le plus actives montraient un risque significativement réduit de tous les cancers et du cancer du sein. Chez celles qui étaient âgées de 65 ans ou moins et qui avaient un niveau d'activité élevé, dormir moins de 7 h par jour augmentait le risque de cancer, réduisant ainsi la plupart des effets protecteurs de l'activité physique sur le risque de cancer dans ce groupe.
"Nos données suggèrent que, chez les femmes jeunes et d'âge moyen, la durée du sommeil perturbe la relation entre l'activité physique et le risque de cancer sur toutes les localisations. La prochaine étape visera à confirmer ces données et à étudier le mécanisme potentiel sous-jacent", conclut le Dr McClain.
Actuellement de nombreux travaux explorent l'effet du manque de sommeil ou de sa prolongation sur le corps humain mais peu s'intéressent spécifiquement à ses liens avec le cancer.